Notre saison débute avec un retard, des sols froid et saturés d’eau. Les précipitations en mai sont pratiquement le double de celles de 2018, et les jours de croissances maïs accumulés sont 50% de moins. Perd-on du temps et doit-on changer d’hybrides?
Chez Semences PRIDE ce n’est pas le premier printemps de ce genre, et nous avons mis tout en place pour y faire face. L’expérience passée nous a laissé des leçons qui s’appliquent, voyons ce que nous pouvons en tirer.
1) La maturité des hybrides PRIDE inclus un facteur de sécurité. L’information provenant de nos parcelles de recherche, des parcelles provinciales et privées aide à déterminer cette maturité. Un hybride de 2800 UTM par exemple, signifie un taux d’humidité à la récolte de 25% environ.
2) La recherche des dernières années a révélé que les hybrides pleines saisons pour la région semé démontre une plus grande adaptabilité qu’un hybride de moins de 200 UTM que la maturité de la région semée. C’est un gain qui représente environ 10 jours pour atteindre le point noir. Donc semer un hybride pleine saison ou de 100 UTM de moins, nous permet de bénéficier de ces 10 jours de gain tout en maintenant le potentiel de rendement.
3) Les traitements de semences sont de très haute qualité et assurent la performance des hybrides dans des conditions adverses. Il est donc important de considérer un traitement de semence adéquat selon les conditions climatiques et les conditions de sols afin de protéger le plantule contre les organismes pathogènes du sol.
4) Les conditions de sols lors du semis sont d’autant plus importantes, il faut éviter le lissage qui pourrait être causé par les équipements et le planteur en conditions de sols humides et froid. Une levée rapide et un bon développement racinaire aura plus de bénéfices, donc c’est l’effet souhaité pour n’importe quelle date de semi.
5) La germination uniforme est très importante pour éviter l’effet compétition entre les plants de maïs. La recherche a démontré qu’un délai de quelques heures entre la germination de deux grains de maïs, celui en retard sera toujours dominé par le premier, donc épis plus petits et perte de rendement potentiel.
Pourquoi un délai majeur est moins dévastateur en 2019?
1) Vos décisions sont basées sur les faits et non sur des prévisions. Il est nécessaire d’établir des scénarios, réviser vos options à chaque jour.
2) Vous établissez vos options : votre opération, les variables selon votre plan de culture, l’impact des effets de la météo dans chacun des champs, votre plan de commercialisation, l’historique des saisons passées.
3) Le drainage de vos champs sont améliorés – en surface par le nivelage et l’entretien des drains et des décharges.
4) Équipement plus efficace et de grande capacité pour des périodes de semis courtes – augmentation de 30 à 50% de la capacité des planteurs. Des planteurs de très haute qualité, versatiles, plus précis, munis d’outils de précision permettent d’optimiser le semis.
5) Meilleur travail du sol – même si vous n’avez pas été en mesure de faire votre travail primaire l’automne 2018, les conditions améliorées de vos champs nécessite moins d’interventions aux printemps, donc moins de compactions, par conséquent émergence plus uniforme et système racinaire accru.
Toutes ces améliorations sont des dividendes pour des années avec des printemps plus difficiles. Il s’avère important de semer des hybrides pleines saisons pour la région autant que possible et de choisir des hybrides de 100 à 150 UTM de moins en situation de semi plus tardif, afin de garder l’adaptabilité d’hybride.
Gilles Corno agr.
Semences PRIDE