InfoChamps

Le printemps est arrivé. Il est temps d'évaluer la survie de vos luzernières et d'envisager agir s'il y a lieu.

Voici quelques indices pour savoir si une prairie, en partie ou dans son ensemble, a survécu ou pas à l'hiver. Ils sont tirés de la formation « Le défi des fourrages » offerte au courant des derniers mois par Valacta.


Signes d'une mauvaise survie:

    • Les plants s'arrachent facilement
    • Le collet est mou et s'écrase entre les doigts
    • Racines molles avec odeur de pourriture
    • Des plants sont déchaussés (une partie de la racine est sortie de terre)
    • De la luzerne avec des feuilles jaunes

Lors du dépistage printanier, il est important d'évaluer le nombre de plants au pied carré. Si ce nombre est insuffisant, il faudra agir. Sinon, le potentiel de rendement sera grandement diminué.

Dans une luzernière d'un an, on aura un bon potentiel de rendement avec 15 tiges au pied carré. « À moins de 10 tiges au pied carré, si on ne fait rien, le rendement sera déficient », affirme Mario Gauthier, conseiller stratégique chez Valacta. Il est donc conseillé de semer de la luzerne ou du trèfle rouge pour faire augmenter le peuplement.

À 2 ans
Dans une prairie de deux ans, on voudra idéalement neuf plants au pied carré ou plus. À moins de sept plants au pied carré, notre rendement est en danger. Trois options s'offrent alors à nous : y semer du trèfle rouge, y semer un mélange d'avoine, pois et trèfle rouge, ou carrément détruire la prairie et semer du maïs.

Il est impossible de stimuler le peuplement d'une luzernière de plus d'un an en y semant de la luzerne. Celle-ci est l'une des rares plantes capables d'autotoxicité, pour empêcher ses semblables de s'établir à moins de 16 pouces d'elle.

À trois ans, une luzernière devra avoir au moins six plants au pied carré pour donner un bon rendement. À moins de cinq plants, il faut agir. On pourra tenter de prolonger sa vie en y implantant du trèfle rouge, mais il pourrait être préférable de la détruire pour ensuite semer du maïs, ou d'en tirer qu'une première coupe de foin, puis de semer du soya fourrager ou conventionnel.

Publié le avril 24 2013 le Bulletin des agriculteurs par André Dumont